ENSEMBLES CONTEMPORAINS DENSITE 93

Ensemble Futurs-Musiques - Ensemble DensitéS

Direction Zahia Ziouani et Denis Gautheyrie

Roque Rivas, création pour ensemble instrumental

Youri Bessières, La Cage création pour 2 ensembles instrumentaux, violoncelle, 2 récitants et 2 chefs obligés d’après La panthère noire, poème en 50 anneaux et 50 chaînons de Pierre Albert-Birot

Oriol Saladrigues, création pour ensemble instrumental Œuvre pour violoncelle seul (à préciser) Lectures de poèmes de Pierre Albert-Birot

Jean-Paul Olive, création pour 2 ensembles instrumentaux, violoncelle, 2 récitants et 2 chefs obligés d’après La panthère noire, poème en 50 anneaux et 50 chaînons de Pierre Albert-Birot

Toutes les créations sont des commandes de Densité 93

Depuis 2005, Densité 93 a consacré plusieurs programmes à des pièces pour ensemble instrumental et ensemble vocal dirigés simultanément par deux chefs. La pièce de référence de Witold Lutoslawski Trois poèmes d’Henri Michaux (1962-1963) a été le point de départ de cette recherche. Densité 93 a ensuite continuer à explorer ce répertoire (Jeux de Rabelais de Régis Campo), et à le développer avec des commandes à Patrick Burgan (d’après Exercices de style de Raymond Queneau) et Mariano Fernández (d’après Preguntas, poème de Juan Gelman). En 2010, nous poursuivons le travail autour de la double direction, mais cette fois-ci avec deux ensembles instrumentaux. Deux commandes ont été passées aux compositeurs Jean-Paul Olive et Youri Bessières, qui se sont inspirés de La Panthère noire, Poème en 50 anneaux et 50 chaînons, du poète « cubiste » Pierre Albert-Birot. Ce texte fort, qui sera porté par les récitants, sera donc abordé par deux compositeurs qui apporteront chacun une vision différente de cet univers, et deux approches du défi de la double direction.

Ensemble Futurs-Musiques

Direction : Zahia Ziouani Thierry Maurin (violon), Pierre-Christophe Brilloit (hautbois), Thierry Marcher (clarinette), basson, Fabrice Cantier (trompette), Yves Le Ray (trombone), Philippe Dubreuil (contrebasse)

Ensemble DensitéS

Direction : Denis Gautheyrie accordéon, Marcel Hamon et Guillaume Lantonnet (percussions), Christophe Saunière (harpe), violon, Caroline Gallois (alto), Guilherme Carvalho (violoncelle) violoncelle solo : Fettouma Ziouani récitants : Jean-Philippe Dequin et Nicolas Dangoise

La Panthère noire, Poème en 50 anneaux et 50 chaînons

“La Panthère noire, poème en 50 anneaux et 50 chaînons, parut le 1er décembre 1938 aux éditions des Canettes, dans une belle typographie de l’auteur qui en assura aussi le tirage et la fabrication. Les 50 poèmes du recueil sont considérés comme des « anneaux » liés par les brefs contrepoints des 50 « chaînons » qui créent la respiration de l’ensemble. Le poète a fondé son Grand Ordre qu’il porte en sautoir, et ses doigts jouent avec le pendentif, la Panthère Noire aux taches roses, point ultime et mystérieux du poème. Albert-Birot, mûri par les expériences douloureuses de la vie, se situe là au cœur du monde et dans son rapport à lui. Passée la soixantaine, même si l’on a bon pied et l’œil vif, l’inévitable qui affleurait dès 1919 et le premier recueil ne demande qu’à envahir. Si PAB se revendique grand amant de la vie, la mort sera pour lui l’occasion d’aller belle verticale toute guerre et feu et couleurs mordre à pleines dents mordre dans le système solaire. Auparavant, il aura sapé le vieux monde, envoyant au diable le savant exégète qui s’endort sur une époque à foutre à l’eau. Lyrique funambule nietzschéen, danseur de corde en plein air, PAB fait le grand tour de l’univers en quête du dieu bouffi qui souffle aux Trente deux Vents de la Rose aimable. Non sans anxiété, il évoque son avant naître et la série des hasards qui ont permis que sa propre tragédie des profondeurs nuptiales se jouât. Écœuré de routine, il attend et appelle le jour de la bienfaisante colère : Qu’il le donne le beau coup de poing celui-là qui fait les agneaux / Qu’il y ait enfin du nouveau dans la crèche. Avec La Panthère noire, Albert-Birot, grand vivant, ouvre la série testamentaire de recueils vigoureux, où lui tout plein de mort il affirme à la mort qu’il vit. La vie qu’il débusque partout où elle se trouve, dans les riches couleurs d’un marché parisien, dans les délices d’une poire succulente, au bal des squelettes, avec le maçon au pied de son mur… pour bâtir encore et toujours : Et que bâtirons-nous sur cette pierre Des théâtres et des tombeaux C’est déjà beau”

Arlette Albert-Birot

Densité 93 est soutenue par le Conseil général de la Seine Saint-Denis, la SPEDIDAM, l’ADAMI, et la Caisse des Dépôts.

Entrée libre sur réservations

Un concert proposé par le Conservatoire municipal agréé de musique et de danse de Tremblay-en-France.

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