INTERZONE

Mercredi 30 avril - 21H00

Tarif A


Serge Teyssot Gay ne connaît pas l'arabe, Khaled Al Jaramani ne parle pas le français, c'est tout naturellement en musique que leur dialogue s'incarne. Un rocker et un musicien oriental échangent, sans fusionner, leur culture musicale respective.

 

 

Après avoir cofondé Noir Désir  et Zone Libre, Serge Teyssot-Gay s’est associé à Khaled Al Jaramani, oudiste Syrien exilé en France ancien professeur d‘oud au Conservatoire de Musique de Damas et à l’Institut de Musique de Homs, pour monter Interzone dont le dernier album, Waiting for Spring, est sorti en 2013.

 

À bien les regarder, tout les oppose. L’un vient de l’occident, du pays de Voltaire, de Rabelais et des lumières. L’autre vient de la terre d’Aram, aux confins de la méditerranée, un pays magique aujourd’hui meurtri par la guerre. L’un joue debout de sa fender électrique tandis que l’autre est assis, pinçant méthodiquement les cordes de son oud. Qu’est-ce qui a pu réunir ces deux hommes venant d’horizons tellement différents ?

 

D’un côté, Serge Teyssot Gay, guitariste aux pieds nus, capable de tous les jeux, en nuance comme en profondeur, fin, racé, élégant, utilise baguette, archet de crin ou électronique autant que son médiator pour faire vibrer les cordes de son instrument. De l’autre, Khaled Al Jaramani tire de son oud toute la quintessence de cet instrument traditionnel et millénaire. Entre ses mains l’instrument chante, rit et pleure la misère de tout un peuple martyr. 

 

Au-delà des deux musiciens, c’est une multitude de mélanges qui se fait au travers de leur musique, l’électrique et l’acoustique, les effets modernes et les sons traditionnels, la guitare et l’oud, l’Occident et l’Orient.

 

Avec des morceaux basés sur des rythmes irakiens ou qui évoquent la musique chinoise Serge et Khaled prennent la tangente, déjouent les pronostics de ceux qui les imaginaient en organisateurs d’un simple jumelage franco-syrien. 

 

 

 

Achetez vos places