Résidence // TAïRO

Résidence du 19/09/2016 au 22/09/2016

Biographie

 

Sûr que vous l’avez un jour ou l’autre déjà vu et entendu. Plus de vingt millions de pages sur Youtube, ça ne passe pas inaperçu ! Bientôt vingt ans que Taïro dédie sa vie au reggae, plus de dix ans qu’il s’illustre sur le devant de la scène hexagonale : de Faf La Rage hier à Youssoupha aujourd’hui, Taïro s’est fait un nom aux côtés de la plupart de ceux qui font le son, le bon.

 

Au début des années 80, haut comme trois mangues, il danse déjà sur « Kaya » deBob Marley. Son premier souvenir de musique, avant que celle-ci entre vraiment dans sa vie à l’adolescence. Ses potes écoutent du rap, lui préfère des voies plus à la coule.


 Et déjà le reggae… À la même époque, il est casté pour être le jeune Werther du cinéaste Jacques Doillon, un premier rôle qui ne lui fait pas tourner la tête. « J'ai juste compris que la machine pouvait transformer quelqu’un de normal, comme moi, en un personnage exceptionnel. » Du coup, au lieu de choisir le ciné, il opte pour la musique. Ismael va devenir Taïro, en référence à Tyro, « l'apprenti en anglais ». « Ça sonnait bien et ça me correspondait bien. J'avais juste fait deux semaines de solfège... » Certes, mais déjà des kilomètres de sound-systems au sein des Youth Men 10. Avec ce crew, il se fait la voix, avant de choisir sa voie. « Mon oreille, je me la suis faite en écoutant et en faisant de la musique. » Il est alors persuadé de devenir le nouveau Bob Marley. En attendant, il prend bonnes notes des Buju Banton, Anthony B et surtout Sizzla. Un bac en poche, deux semaines en fac de ciné, il prend la tangente : son école, c'est la rue ; son tremplin sera la scène. Celle des Dancehall Night et Fever qui agitent le nord de la capitale à la fin des années 90. Taïro ne passe pas inaperçu avec son look de bobo shanti avant l'heure : turban, babouches jaunes rapportées du bled… C’est ainsi qu’il s’illustre dans une compile du magazine Ragga : il signe « Saisis-la », quoi de plus normal pour celui que l'on surnomme le Sizzla français. Mais c'est sa participation à la bande originale de Taxi 2 qui le révèle au grand public. Le succès lui ouvre d’autres portes. « Je suis devenu le featuring qu'on voulait partout ! » À commencer par le rap : Assassin, Faf La Rage, Nutty, Diziz La Peste, IAM, Freeman, TLF… Un de ses titres (« Elle veut ») est même le tube de l’été dans la sélection de Passi, « Dealer de ragga ». Et Pierpoljak l’embarque en Jamaïque 2003. « Ça m'a ouvert les oreilles. J'ai pigé la technique en direct, en la voyant se faire. »

L'idée de signer un disque sous son nom fait son chemin. Après une première street tape en 2007, sélection de 20 titres, Taïro publie « Chœurs et âme » deux ans plus tard. Chez Kilomaître et Warner. Succès d’estime. Son contrat lui est rendu. Il sort deux street tapes en autoprod.  Et bientôt gros buzz sur le Net, où deux clips « Bonne weed » et « Une seule vie » affichent chacun dix millions de pages vues. « Contrairement à "Chœurs et âme", je souhaitais inscrire ma version du reggae dans l’actualité et surtout je voulais apporter plus d'homogénéité. » Voilà pourquoi, il a confié les manettes au binôme TNT (Thomas Join-Lambert batteur et Thomas Broussard guitariste) pour réaliser tout l'album. « Ils sont capables de produire aussi bien du reggae new roots que du dancehall. Même s’ils n'ont pas tout produit, ils ont quand même supervisé l'ensemble du disque pour obtenir une meilleure cohérence sonore, pour tenter de garder une esthétique commune. » Il souffle comme un air frais sur le reggae français. Une unité qui s’entend tout autant sur « Aime la vie » produit pas Bost&Bim, « Ainsi soit-il » et « J'étais prêt » par le Jamaïcain Russian ou « High Grade » par Demolisha, un autre team français, ou encore Cisko. 

De même Taïro partage le micro avec trois voix différentes : sur « Mélodie », il invite le chanteur Merlot ; pour « Aime la vie », il duettise avec le rappeur Youssoupha ; et sur « La roue tourne » il s’associe au toasteur Kalash. Chacun de ses duos donne un indice de sa personnalité composite, qui défie les histoires de catégories prédéfinies. Tout comme la thématique traduit une ouverture d’esprit.  Taïro peut aussi bien prôner l’engagement citoyen (« Justice ») que se la jouer faussement ego-trip (« FS 92 » écrit à la première personne du subjectif, incarnant la trajectoire d’un Beretta), envoyer juste de bonnes vibrations (« Love Love Love ») ou prodiguer des conseils (« La roue tourne » autour de l’idée du destin qu'on peut toujours changer), chanter avec malice l’amour (« Tu me donnes chaud ») que retourner le compliment avec délice (« Bébé toute seule », où il se fait l’écho des déboires amoureux d’une jeune fille face aux mecs), se raconter à travers sa véritable histoire autour de la musique (« Je m'en fous ») ou son improbable enterrement (« Ainsi soit-il », qui renvoie à Brel)… « La mélodie doit fonctionner toute seule. Il faut qu'elle t'emmène, que le corps bouge. Le texte, finalement, ce n'est qu'un prétexte. Un bonus ! » Taïro ne cherche pas à prendre la tête, mais plutôt à donner du plaisir. « Avant tout raconter une histoire d'amour pour moi, ce n'était pas possible. Je voulais donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, dénoncer les injustices. Mais en même temps, ce n’est pas ma vie, c'est celle de mon père ! Aujourd’hui, mon ambition est avant de véhiculer des émotions et divertir les gens. Même si je cherche à les aider, je ne veux pas leur faire la morale. Juste me raconter. » Penser au public et panser les âmes, tel est le message de cet album. « Vivez, vivez juste bien. » Qui dit mieux ?

 

Biographie par : Officielle

TAÏRO - Bon vieux temps

SON ACTU : 

TAÏRO - Rendez-vous

L'amour a toujours été un des sujets de prédilection de Taïro, qu'il sagisse d'en aborder les bons ou les mauvais côtés. Le chanteur dévoile aujourd'hui le clip de Rendez-vous dans lequel on le voit peiner à dialoguer avec sa bien-aimée. Un titre extrait de son prochain album.

Reggae français, disponible à partir du 30 septembre.